Loiret et Loir-et-Cher Après les intempéries, l'heure des comptes

Deux semaines après les intempéries qui ont touché fortement le Loiret et le Loir-et-Cher, l'heure est encore au nettoyage chez les pépiniéristes sinistrés. « Dans ces deux départements, au total 25 entreprises se sont manifestées avec des dégâts variables mais pour quelques-unes ils sont très importants », constate Jean-Marc Delacour, directeur de la station Astredhor Loire-Bretagne à Saint-Cyr-en-Val (45).

Alors que les salariés s'affairent à remettre en place la production, la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher a mis en place une cellule d'urgence (1) pour recenser les besoins.

Cinq horticulteurs en Sologne ou dans la vallée du Cher sont fortement touchés. Plants et semis sont perdus ou ont été plusieurs jours sous l'eau, et le matériel est cassé. Le montant estimé des dégâts s'élève à plus de 1,2 millions d'euros (M€).

Lors d'une session exceptionnelle de la chambre d'agriculture, le 13 juin 2016, les élus ont remis au préfet et au directeur des territoires des éléments sur la situation.

Dans la foulée, le conseil départemental du Loir-et-Cher a voté le déblocage de 1 million d'euros pour les sinistrés, dont 300 000 euros pour les agriculteurs, éleveurs et cultures spécialisées.

Le département voisin, le Loiret, a débloqué 2,8 millions d'euros pour les victimes des inondations, particuliers et communes, sans distinction pour les agriculteurs.

Au niveau régional, François Bonneau, le président de la Région Centre-Val-de-Loire a annoncé que 8 millions d'euros seraient consacrés aux dégâts causés par les intempéries (particuliers, activités économiques, équipements). « Pour la partie agricole, c'est un effet d'annonce, juge Jean-Marie Fortin, président de la FNPHP Loiret : la Région avait déjà prévu de soutenir l'agriculture, avant les inondations. »

Calamités agricoles

En parallèle, l'Etat a reconnu 497 communes de la Région Centre-Val-de-Loire en état de catastrophe naturelle, jeudi 9 juin. Cette mesure ne devrait pas concerner beaucoup d'agriculteurs. Elle ne sera applicable qu'aux biens matériels des horticulteurs assurés en multirisques agricoles. Mais toujours avec une franchise...

Les horticulteurs espèrent pouvoir bénéficier des calamités agricoles, comme l'explique Céline Diard, responsable des productions spécialisées à la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. « En plus des pertes de récolte, nous espérons que les pieds-mères puissent être assimilés à des pertes de fonds, autrement dit des pertes impactant plusieurs années. » Affaires à suivre.

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(1) Chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. Tél.: 02.54.55.20.00.

Aude Richard